•  

    Pétanque,

    " A l'ombre des frondaisons ,

      les pieds tanqués dans le rond ,

      le pétanqueur mode décontraction ,

      fixe avidement le cochonnet..

     

    Le petit morceau de bois peint ,

    objet des convoitises ludiques ,

    semble s'associer habilement

    à la maladresse des joueurs.

     

    Les quolibets animent la partie ,

    une place majeure est reservée au folklore.

    Au grand désarroi des perdants fanny,

    les scènes cocassent s'enchaînent.

     

    Instant de détente conviviale,

    terminé au verre de l'amitié,

    le rendez-vous est pris de suite,

    pour une revanche homérique .

     

    Du Nord au Sud , de l'Ouest à l'Est,

    la pétanque mania déboule,

    au carreau du plaisir;

    en ondes de franches rigolades . "

    Jean BOSIO  10/2012

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  •  

    " Enviant tes succès ,

      la rivale  harpie ,

      au regard destructeur

      à l' acte va passer.

     

    Cachée dans l'obscurité,

    elle observe tes ébats .

    Ce corps à corps torride,

    l'excite et la dégoûte .

     

    Ton amant est parti ,

    te laissant allanguie

    au coeur de ce  lit

    à l'odeur de plaisir.

     

    Soudain , elle sort de sa cache.

    En un bond félin ,

    elle se trouve à la couche,

    prête à la sanction .

     

    Tu sursautes apeurée.

    Au regard exorbité

    tu fais face, incrédule.

    Le couteau scintille .

     

    La lame au coeur se plante.

    Tu gis en un cloaque sanglant.

    Des larmes inondent tes joues.

    Ta vie s'arrête ici .

     

    "Coupez" !! crie le metteur en scène .

    "Tu ne sais pas mourir.

    Mets y plus de vérité ....

    c'est quand même ton métier "   !!! "

     

    Jean BOSIO 08/2012

     

     

     

     

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    " Au petits matins vilains ,

     la gange au trottoir déversée

    dérange la quiétude endormie.

     

    Ces femmes au rouge étalé ,

    chevauchant des talons hauts perchés ,

    parlent fort en rentrant se coucher.

     

    Les belles de jour ont mal au corps

    d'avoir en récurrence donné leur ardeur

    à des hommes veules et  frustrés.

     

    Ces monstresses au pilori clouées,

    dérangent la perfide bienséance

    par leur génante nécéssité reniée.

     

    Les censeurs, par l'opinion,excités,

    condamnent en outrance offusquée

    ces vénus souvent , par eux ,soudoyées.

     

    Maudites glandes hormonales !! "

     

    Jean BOSIO 07/2012

     

     

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  •  

    Ma chaleur à ton être ,mêlée,

    irradie le coeur de ton intimité.

    Fougue mustang à ta crinière soudée

    je rue sur ton corps en ondes saccadées.

    Ta bouche loukoum avidement dévorée

    me stimule en un extrême désir déjanté.

    Le délire transcendant au cerveau cloué ,

    actionne la mécanique rouée du plaisir.

    Ta douceur extrême, se transforme soudain

    en un rush frénétique , soudant notre fusion.

    Nos regards sonnent l'accord  d'explosion.

    Nous plongeons au sublime en un râle commun.

    Extase magique nous rapprochant des limbes

    pour un génial moment , à deux , partagé.

    Jean BOSIO 07/2012

     

     

     

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    " A l'extémité d'un rocher,

     en surplomb du vide attirant,

    l'alpiniste funambule , sans corde,

    se balance, le corps au bout des bras.

     

    Ses muscles longs et bronzés,

    ses poignets de force colorés ,

    son bandana à la sueur ,mêlé,

    en font un polichinelle chamarré.

     

    La conquête atavique du sommet ,

      hors compétition face au danger.

    lui confère des ressources sublimales

    couplées à des gestes chirurgicaux .

     

    La sensation de puissance le grise,

    son souffle siffle ,son coeur tape en tête,

    ses mains  brûlent , ses articulations crient ,

    son esprit obsède vers ce graal espéré.

     

    Et puis la paroi rocheuse semble s'éclairée ,

    le flash du soleil le surprend ,aveuglant.

         Un dernier effort ...il bascule au tertre magique       

    Triomphant il domine d'un auguste regard. "

     

    Jean BOSIO 06/2012

     

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  •   

    " Plus loin que l'infini ,

      il est maintenant parti .

      pour un voyage perpétuel.

     

      Doublant les étoiles ,

      tutoyant le feu soleil .

      Il avance vers l'éternité ,.

     

    Sur un nuage teint mordoré ,

     son corps tout allégé

      par l'air se laisse porter

      

    Le temps n' a plus de prise,

     une lueur incandescente rayonne ,

     une douceur ouatée l'entoure .

     

    Ses yeux fermés voient tout ,

    son odorat hume l'air jasminé

    son coeur mort bat sereinement .

     

    Détendu il n'a pas peur ,

    il s'abandonne à l'inconnu

               pour un aller sans retour . " 

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  •  

    " De mal en pis le bonhomme survit

      d'assiettes fêlées souvent vides

      en verres vinassés remplis à l'envie.

     

    La couverture crasseuse au fumet suret

    à même le sol en chiffon jetée ,

    lui sert de couche et d'espace privé.

     

    Un chien sale  collé à ses basques

    gronde à l'approche d'intrus trop curieux

    qui passent leur chemin en maugréant.

     

    Il tend une main crasseuse et tremblante

    pour quémander une piéce salvatrice

    que beaucoup lui refusent regards fuyants.

     

    Dans son alcoolisme ambiant il se souvient

    de sa situation antérieure désormais perdue

    dans une lente et inéluctable descente au néant.

     

    Cette femme et ses enfants qui étaient son sang ,

    ces sacrifices pour leur donner ce confort formaté

    qui conduit aux errances financières fatales.

     

    Toutes les portes qui se ferment devant vous ,

    les amis amnésiques qui vous sanctionnent ,

    les pont coupés source de détresse et d'isolement.

     

    Un divorce à tort prononcé , des enfants en garde interdite ,

    un emploi perdu , des dettes amoncelées , la banque fantôme

    débouchent sur cette vie de SDF tant redoutée et irréversible.

     

    Son univers se résume à son chien et à sa bouteille "oubli"

    il n'attend rien , il ne veut rien , il ne sait plus rien.

    Il vit , respire , pleure , crie  ... mais pourtant il est déjà mort. "

     

    Jean BOSIO 06/2012

     

     

     

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  •   

    " Au sommet de son art ,

      le maestro deploie son talent ,

    au bonheur des oreilles

    d'un auditoire en pamoison.

     

    Il laisse glisser son archet

    d' un mouvement mécaniquement harmonieux ,

    ses doigts d'une précision d'orfèvre

    effleurant le manche de mille pincements.

     

    Ses longs cheveux argentés

    ondoient en une vague hystérique

    martelant le tempo du morceau

    sur une tête au rictus possédé.

     

    La musique va désormais cescendo ,

    il semble en transe comme electrisé

    la sueur ruisselle de son front rougi ,

    les yeux clos en méditation interne.

     

    La délivrance sur une dernière note ,

    le violon pend au bout de son bras ,

    il salue céremonieusement le parterre debout  ,

    il savoure ce moment de puissance controlée.

     

    La salle est désormais vide et silencieuse ,

    il revient une serviette autour du cou

    tel un boxeur gagnant mais harassé

    gouter en interne cette victoire à renouveler . "

    Jean BOSIO 06/2012

      

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  •   

    "Laissez-moi une dernière alternance .

    Vous séduire au portant de la chance,

    ou fuir l'horrible honte de l'indifférence.

    En partant piteusement en silence ,

    ou en criant au bonheur renaissance.

    J'ai trop attendu dans l'espérance,

    tant toléré l'insoutenable souffrance.

    Aujourdhui je veux entendre la sentence,

    ma vie toute en tristes errances ,

    se meurt d'attendre dans la convenance.

    Aimez-moi , détéstez-moi mais cessez l'incandescence,

    qui consume mon coeur et explose ma patience. "

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  •  

    " les vents soufflent au contraire du vouloir .

      Ils gonflent la voile  des erreurs récurrentes.

      La bataille engagée au gain de la confiance ,

      tourne  au cauchemar du combattant désarmé.

     

    Pouvoir prouver sa bonne foi en naturelles paroles,

    se heurte au mur noir de la puissance reconnue.

    La justice est  servile aux arguments des forts  ,

    ignorante factuelle des lourdes preuves données.

     

    Inutile de lutter car les dés sont pipés,

    au grand désespoir d'allumés réveurs d'équité.

    Magie dominante des manipulateurs sournois .

    La société restera une terre fertile de l 'inégalité, "

    Jean BOSIO 05/2012

     

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